31 décembre-Lazydays

Pour les gens familiers avec le monde des véhicules récréatifs, Lazydays a une signification toute particulière. Fondée en 1976, cette petite compagnie commence à vendre quelques roulottes de voyage puis avec le temps, c’est devenu le plus gros vendeur de véhicules récréatifs en Amérique; c’est gros, c’est très gros, c’est immense. Des centaines et des centaines de motorisés classes A, B et C, des roulottes à sellette et des roulottes conventionnelles, on y trouve le plus gros inventaire que j’ai jamais vu.

Une immense salle de réception pour les vacanciers participant à des regroupements, deux restaurants (on y offre le déjeuner et le lunch gratuits à tous les jours), un terrain de camping de 300 places avec tous les services dont une piscine chauffée, un spa et plusieurs autres “amenities”. Un emplacement réservé pour les gens se procurant un VR et qui décident de passer quelques jours sur le site (deux couples de Québécois venaient justement de se procurer deux immenses classe A), des dizaines et des dizaines de portes afin de faire le service sur les motorisés ayant besoin de réparation et un grand nombre de représentant toujours prêts à vous faire le “deal” du siècle. La récession a frappé fort chez nos voisins du sud mais il faut croire que retrouve encore des gens assez fortunés car des motorisés de plus de 200,000$, j’en ai vu plusieurs avec une carte SOLD dans le pare-brise.

Et parmi toutes ces grosses machines, il y avait un petit Safari Condo qui faisait tourner les têtes…

30 décembre- Floride 2012

C’est un nouveau départ. Cette fois, nous partons de Waterdown, Ontario où habitent Julie et Mathieu et nous nous rendons à North Port , Floride pour un séjour de 3 mois. Le trajet s’effectue à bord de notre Safari Condo mais une fois à destination, nous logerons dans une maison de parc que nous avons louée. La propriétaire, une dame super gentille prénommée Anna, habite à Niagara falls, Ontario non loin de chez Mathieu. Nous avons déniché cette offre sur le Net mais il faut s’y prendre de bonne heure afin de profiter des meilleurs prix; nous avons réservé l’emplacement au mois de juillet après une série de courriels et d’appels téléphoniques réciproques.

Nous avons séjourné chez Julie et Mathieu du 23 décembre au 27 décembre et nous avons été reçus comme des rois.Marie et moi avons certainement pris quelques livres suite à tous ces bons repas préparés tour à tour par nos hôtes.Pas un grain de neige n’était tombé depuis notre départ de Bromont jusqu’à la veille de notre grand départ pour la Floride. Des températures souvent au-dessus du point de congélation,le soleil assez présent, le gazon encore vert, des mordus de golf s’élançaient sur un parcours ouvert à Hamilton et je joggais comme si nous étions en plein été (habillé chaudement car il ne faut quand même pas exagérer).

Nous devions partir mardi le 27 mais comme ils annonçaient beaucoup de pluie tout au long de notre première journée de route, je décide de reporter notre départ de 24hres; vers 16h00, dix centimètres de neige s’abattent sur Waterdown en mois d’une heure et on prédit des chutes de température importantes pour la nuit donc tout était en place pour rendre les routes semblables à des patinoires. Je regarde sans arrêt les prévisions météo sur Météo Média, Accueweather, The Weather Channel et on prévoit du beau temps à partir du lendemain mais alors c’est Marie qui ne veut plus partir de peur que les routes soient impraticables; je tente de la rassurer lui disant qu’en Ontario les routes sont super bien nettoyées (l’argent des contribuables est placé au bon endroit) mais elle est loin d’être du même avis que moi mais à la fin, elle concède à ce que l’on parte mercredi le 28 décembre.

Nous quittons donc vers 6h45, les routes sont sur l’asphalte, bien sèches et pas un grain de neige ne tombe … la première demi-heure. Çà se gâte par la suite mais pas pour très longtemps mais assez pour recouvrir les routes et pour que ma copilote m’avertisse que l’on devra arrêter si ce temps continue. Je prie tous les saints du ciel d’arrêter d’envoyer cette m… et peu de temps après le ciel se dégage, la route redevient noire et les champs perdent peu à peu leur recouvrement blanc.

Notre premier arrêt s’effectue sur la 401 dans une halte routière gouvernementale “En Route” nouvellement construite, superbement bien aménagée, avec branchement wifi, toilettes hi-tech, 2 ou 3 concessions de nourriture, encore une fois de l’argent bien placé.

Tout au long de l’autoroute 401 en direction ouest et un peu dépassé London, on retrouve une longue enfilade d’éoliennes qui s’échelonnent jusqu’à Windsor. L’an passé durant notre voyage en Californie, nous avions vu à Palm Springs des milliers d’éoliennes qui parsemaient le paysage tout autour de la ville et c’est le 2e endroit que nous en voyons une quantité assez importante pas comparable à Palm Springs mais quand même…

On traverse aux États-Unis par la douane Windsor-Détroit et nous enfilons les kilomètres jusqu’à notre premier dodo dans un Flying J un peu au sud de Cincinnati, à Walton, Kentucky. Nous avons franchi durant cette première journée de route, 770km. Il ne fait pas chaud mais la température extérieure ne descend pas sous le point de congélation et avec un bon système de chauffage dans le Safari Condo, on s’endort rapidement dans les bras de Morphée. Deuxième journée sous le soleil, 793 km plus au sud, on se retrouve cette fois un peu au sud d’Atlanta en Georgie encore une fois dans un Flying J. On a pas besoin d’utiliser le système de chauffage durant la nuit car durant la journée la température a grimpé à 15 degrés C.

Ce matin (30 décembre), on s’arrête pour déjeuner vers 10hres toujours en Georgie mais tout près de la frontière avec la Floride et nous apercevons nos premières fleurs vivaces;c’est pas mal pour un 30 décembre.

Comme un grand bébé, je ne peux m’empêcher d’arrêter à la première halte routière de la Floride afin de déguster un bon petit verre de jus d’orange de la Floride même si nous avons un deux litres de Tropicana dans notre réfrigérateur mais des grands bébés, je ne suis pas le seul car le stationnement est rempli de véhicules et il faut faire la ligne pour avoir son shooter de jus.

Nous terminons la journée à Seffner, Floride dans le parc Lazydays appartenant au plus grand dépositaire de motorisés en Amérique. Nous avons réservé deux nuitées (merci Robert Larochelle pour la suggestion) car notre location pour la maison ne commence que le premier janvier.

10 avril- Santa Fe et dernier blog du voyage

Vendredi matin, nous quittions le Grand Canyon dans l’intention de nous rendre à Sedona pour 2 nuits. En cours de route, des flocons se mettent à tomber et lorsque nous sommes arrivés à Flagstaff, les charrues épandaient du sel et dégageaient l’autoroute 40. Nous avons donc décidé d’un commun accord de se rendre immédiatement à Santa Fe, Nm.

Santa Fe, plus vieille capitale d’un état américain, ville d’art, d’architecture et d’histoire. Ce qui nous frappe en arrivant vers le petit centre-ville c’est la hauteur des édifices. En fait, il n’y a aucun édifice qui dépasse 3 étages et le style adobe est  prédominant. A l’origine, les amérindiens construisaient leurs demeures (les pueblos) avec un mélange de sable, d’argile, d’eau et des matières organiques comme des morceaux de bois ou de la paille.

 

Suite à la suggestion d’un gentille dame au bureau d’information touristique, nous nous dirigeons vers le  Guadalupe Cafe pour déguster un bon repas mexicain. Un vrai délice dans chacune de nos assiettes, deux plats, beaux à voir, délicieux et notre portefeuille ne fut pas dégarni à la sortie. Nous étions prêts à découvrir Santa Fe.

Sur la photo précédente, la mission San Miguel, la plus vieille église des États-Unis et plus bas le plus vieil édifice. On voit bien cette forme de construction dont je parlais tantôt.

Un des beaux édifices faux-adobe, l’hôtel La Fonda.

La Plaza, c’est l’épicentre de Santa Fe et ce modeste carré en plein centre-ville a joué depuis 4 siècles  et continue d’être un élément important sur les plans culturel, politique et social. Autour de de ce parc, les colonisateurs espagnols y érigèrent des maisons et des baraques pour les militaires. Aujourd’hui, on retrouve des commerces sur trois des 4 côtés du parc. Cependant sur la face nord, des amérindiens des pueblos avoisinants viennent vendre leurs objets d’art comme  le faisaient leurs parents, grands-parents et arrière grands-parents.

Nous terminons notre visite avec la cathédrale Saint-François-d’Assise. Cette église construite entre 1869 et 1886 tranche avec l’architecture prédominante. C’est Monseigneur Jean-Baptiste Lamy qui supervisa les travaux et il s’inspira des églises style renaissance pour ériger la sienne. Une statue de Katerina Tekakwhita, amérindienne Mohawk-Algonquienne et première sainte amérindienne  ayant vécu au 17e siècle, orne le parvis de la cathédrale.

Demain, 11 avril, nous entreprenons notre retour vers le Québec avec un arrêt chez notre fils Mathieu qui demeure avec sa charmante conjointe et future épouse Julie (mariage-27 août) à Waterdown, Ontario.

Je tiens à remercier tous les lecteurs de ce blog qui depuis le 10 janvier nous suivent sur les routes de l’Ouest américain et qui laissent des commentaires sur ma page Facebook ou ailleurs. Nous n’avons rien planifié encore pour l’hiver prochain mais quelle que soit notre prochaine destination, le blog  Escargots en liberté fera partie de mes activités régulières. Merci encore et à l’an prochain.

7 avril- Randonnée pédestre vers le bas du canyon

Aujourd’hui, je dédie mon blog à tous ceux qui le lisent fidèlement mais particulièrement à mon ami Maurice qui durant les deux premiers mois de notre aventure en a effectué quelques bonnes randonnées avec moi en Arizona puis en Californie.

Ce matin, j’avais 2 choix quant aux sentiers à prendre. Le plus populaire, Bright Angel Trail, comporte plusieurs étapes vers la descente du canyon, de 4.8 km (aller-retour) à 25 km avant de se mettre les pieds à l’eau dans le fleuve Colorado et l’on parle d’une dénivellation de plus de 1000 mètres.

Je choisis plutôt le sentier South Kaibab; c’est celui qui offre les plus belles vues pour une distance moindre à franchir. Celui-ci également se divise en plusieurs étapes et mon intention est de me rendre à Cedar Ridge, une randonnée totale de 4,8 km qui peut prendre entre 2 et 4 hres.

Quelqu’un qui voudrait se rendre au plancher devrait franchir 22 km avec une dénivellation semblable au sentier Bright Angel. Quant à moi, ce 2,4 km que je parcourrai comporte une dénivellation de 347 mètres.

Même si l’on descend, on doit faire attention car il y a beaucoup de vent, il faut s’habituer à longer un précipice, il ne faut pas s’accrocher dans les fleurs du tapis (je suis bon là-dedans) et comme il a plu et neigé durant la nuit le sentier est boueux et il y a beaucoup de flaques d’eau.

J’atteins Cedar Ridge au bout d’une heure et je dois prendre une décision à savoir, je continue jusqu’à Skeleton Point et je marche encore 4.8 km (aller-retour) ou je me repose un peu, je grignote et je remonte. La plupart des gens qui continuent sont chargés comme des mulets ce qui veut dire qu’ils se rendront jusqu’en bas. La majorité remonte après un repos bien mérité. La sagesse me dit de rebrousser et de remonter en prenant bien mon temps. Comme je ne fais pas beaucoup de randonnée en montagne, je ne sais pas le temps que cela me prendra pour effectuer le trajet inverse et je figure 2 heures.

La remontée n’est pas trop astreignante, je m’étais dit que j’arrêterais à toutes les 15 minutes pour reprendre un rythme cardiaque correct mais je me rend compte au bout d’une heure que je suis déjà rendu presque au stationnement. Une belle randonnée qui m’a donné quelques frissons, quelques moments de vertige, de belles périodes d’admiration, de contemplation.

C’est ici que se termine notre court séjour au Grand Canyon, demain nous quittons pour Sedona, Arizona (2 jours) puis 2 jours également à Santa Fe, New Mexico, deux petites villes dont on dit beaucoup de bien.