31 janvier- Randonnée vélo sur Manasota Key

Sur Manasota Key, au large d’Englewood, entre le Golfe et la baie de Lemon, il n’y a pas d’édifice en hauteur ni de feux de circulation mais seulement une très belle petite route sinueuse qui arpente l’île du nord au sud et qui se prête très bien à une randonnée de vélo sans crainte de se faire tasser par les véhicules même s’il n’y a pas de piste cyclable. On retrouve sur l’île quatre plages avec stationnement, Stump Pass State Park et Englewood Beach au sud, Blind Pass au centre et Manasota Beach à l’entrée nord de l’île. C’est à cette dernière que je laisse Marie avec son livre de plage, un très bon Lisa Gardner,” Derniers Adieux” et que je commence ma randonnée direction sud.

Les parties septentrionale et centrale de Manasota regroupent les maisons les plus huppées, érigées sur des terrains de grande superficie superbement bien aménagés; souvent les résidences sont cachées par de hautes clôtures ou par un épais manteau de verdure et on aperçoit de nombreux travailleurs paysagistes qui entretiennent ces très beaux décors (M. ou Mme Smith ou le Sheik Abadi Abadou passent leur temps à autre chose).

La petite route est superbe, on peut y circuler tout en admirant tantôt à gauche ou tantôt à droite et quelques fois, on dévie de notre trajectoire mais ce n’est pas grave car la circulation automobile est presque inexistante et les automobilistes très courtois. A certains endroits, la végétation du côté droit de la route rejoint celle de gauche et nous circulons sous un couvert végétal très spécial. Vers le centre de l’île, nous arrivons à Blind Pass Beach et comme la journée est ensoleillée et chaude, on retrouve beaucoup de monde sur la plage à la recherche de dents de requins (un passe-temps favori des visiteurs des plages locales).

Lorsqu’on atteint l’entrée sud de l’île, le décor change. La végétation luxuriante laisse place aux ensembles de condos, aux “beach houses” plus rapprochées, à quelques commerces dont des restaurants et des bars car nous sommes en face d’Englewood Beach; il y a même un petit parc de maisons mobiles où les résidents doivent savoir ce que le voisin prépare sur sa cuisinière car c’est tassé pas à peu près. Il reste quelques kilomètres à parcourir avant d’atteindre le Stump Pass State Park et durant cette dernière petite étape avant de reprendre le chemin vers le nord, je me suis senti quelques fois à Pointe Calumet durant les années 60 lorsque les Montréalais quittaient la métropole et son bitume pour aller passer la fin de semaine au grand air. De petites rues étroites sans issue qui donnent sur la baie ou sur le golfe, parsemées de chalets hétéroclites, décorés très “kitch”, aux couleurs très loin des teintes pastelles. Par contre, on tente de revitaliser le coin, on rénove, on reconstruit en espérant que le bon goût sera de la partie.

J’ai parcouru une quinzaine de kilomètres depuis mon départ; j’ai pris mon temps, j’avais en plus un vent de face mais le retour se fait plus vite, les yeux fixés sur le devant de la route, le cardio grimpe un peu au-dessus de 100 et je crois qu’aujourd’hui pour la première fois depuis notre arrivée, je fais faire une saucette complète dans le Golfe (ce que j’ai d’ailleurs effectué: une vingtaine de minutes à patauger dans l’eau à 18 degrés C ou 64 F).

25 janvier- Un petit coin de paradis/Gasparilla Island/Boca Grande

Depuis notre retraite, nous avons arpenté de nombreux coins en Floride et nous en avons vu de très beaux; les îles Sanibel et Captiva près de Fort Myers, Key West et la route pour s’y rendre, Naples, quelques  petites rues de Fernandina Beach sur Amelia Island, la plage de Destin dans le Pandhandle (nord-ouest de l’état), South Beach pour l’art déco des hôtels restaurés (oui messieurs et non pas pour ce que vous pensez) et certains parcs d’état entre autres. Aujourd’hui , nous pouvons ajouter à cette liste un endroit qu’on dit que c’est le paradis à tous les jours et je peux vous confirmer que nous avons vécu une journée au paradis sur Gasparilla Island et dans le petit village de Boca Grande.

On accède à l’île par une série de petits ponts et déjà on sent que nous vivrons quelque chose de différent; la couleur turquoise de l’eau, la vitesse permise sur la route du “causeway” règlementée à  35 km/hre, la vue sur la baie de Gasparilla et sur l’île, c’est à couper le souffle. Nous sommes un peu ici,  en dehors de la réalité, tout  semble relax, les gens comme le décor, les résidents, les touristes, les travailleurs. Du petit village de pêche, au gros port commercial à la destination touristique actuel, Gasparilla Island a su garder sa beauté naturelle et son charme “vieille Floride” que plusieurs destinations floridiennes ont malheureusement perdus.

 

Dans le tout petit village de Boca Grande au sud de l’île, on peut trouver deux petites épiceries, un bureau de poste, deux banques, plusieurs boutiques fashionables et hors de prix, plusieurs restaurants fashionables et hors de prix (bis),  une école (j’aurais bien aimé être à la direction de celle-ci, 58 élèves de la maternelle à la 5e année) mais il y a quatre choses que l’on ne trouve pas à Boca Grande: des restaurants “fast food”, des magasins à chaînes (Walmart, Publix, Target, etc), des feux de circulation et des stations d’essence. Autre différence marquante sur l’île, c’est la cohabitation entre les voiturettes de golf  et les autos. Tous les usagers de la routes sont patients les uns envers les autres et je n’ai pas entendu un seul coup de klaxon de toute la journée. Les piétons, les cyclistes, les automobilistes, les” voituristes” de golf se respectent et c’est à se demander qui va traverser la rue en premier car tous et chacun veut que çà soit l’autre.

Lors de la préparation de notre itinéraire, nous avions convenu de nous rendre à la pointe sud de l’île car c’est à cet endroit que l’on peut visiter le Boca Grande Lighthouse and Museum; ce phare construit en 1890 est encore en opération et lorsqu’on parcoure le musée (différentes pièces du phare), nous apprenons une foule de choses sur la vie sur l’île depuis les tous débuts. De plus les deux bâtisses sont magnifiquement bien conservées et l’on peut voir également sur leurs côtés, deux citernes qui servaient à conserver l’eau de pluie. Cet ensemble fait partie du Gasparilla Island State Park qui regroupe également 3 ou 4 plages au sud. Fait intéressant, on peut également accéder à la plage entre la 1ere rue et la 19e  tout à fait gratuitement (pas de parcomètre ou de stationnement payant).

 

C’est évidemment une place pour les gens riches et célèbres ou du moins riches. Une location pour le temps des Fêtes va chercher entre 10,000$ et 20,000$ et les maisons se vendent principalement au dessus du million. La plupart des maisons sont de type “beach house” (j’en ai photographié une originale, la rose), les hôtels sont très luxueux ,fashionables et hors de prix (rebis); un bel exemple, le Gasparilla Inn construit en 1913 avec son golf (je n’ai pas été voir s’il y avait un spécial pour les temps de départ après 14h00 sans voiturette).

 

Et la cerise sur le sundae! Une piste cyclable d’environ 12 km se déroule tout le long de l’île (ancienne voie ferrée qui menait du port à la terre ferme) et là encore les cyclistes et les “voituristes” de golf se partagent gentiment la voie. Je vous l’ai dit au début du billet, une journée au paradis. Sur les deux photos, vous voyez la piste cyclable et sur le côté gauche, la voie réservée aux joggeurs.

24 janvier- Après-midi au Pelican Pointe Golf and Country Club

Pelican Pointe,  situé à Venice, est  un véritable oasis non pas seulement pour les membres résidents mais également pour les visiteurs d’un jour. Vous retrouverez sur  un même lieu, 27 trous de golf en superbe condition, des courts de tennis, une piscine semi-olympique, un centre d’entrainement et un “clubhouse” pourvu de tous les services.

Ici, vous devez absolument jouer en utilisant la voiturette à gaz (pas de voiturette électrique car la distance de chaque 9 trous est trop grande); à votre arrivée, un préposé vient vous cueillir à l’endroit où vous avez stationné votre auto pour vous mener au clubhouse avec votre sac. Vous pouvez par la suite vous rendre au champs de pratique et frapper autant de balles que vous le désirez évidemment en plus de pouvoir pratiquer vos coups d’approche, vos coups dans la trappe de sable et sans oublier le vert de pratique.

Les allées sont larges, la balle roule beaucoup après son atterrissage, les verts sont rapides mais pas autant que sur les verts du Waterford que nous avons joués la semaine dernière. André et moi étions accompagnés de Georges, notre ami et voisin de Bromont et de son beau-frère Denis qui pauvre de lui doit retourner au Québec vendredi car pauvre de lui (bis), il travaille encore quelques jours par semaine. Un score de 45 qui aurait pu être inférieur mais je me suis enfargé sur un trou en scorant +3. Par contre, un 24 janvier à 24 degrés C, en bonne compagnie, il n’y a pas grand chose qui bat cela.

22 janvier- Holiday Park et notre maison mobile

Au début des années 70, une compagnie privée commença à exploiter ce parc de maisons mobiles. On devait pouvoir y installer 865 maisons dans deux phases distinctives. En 1981, suite à des difficultés économiques la compagnie se départit du parc et il fut racheté par l’ensemble des propriétaires; les gens purent acheter leur parcelle de terre et le parc devint une communauté pour les 55 ans et plus.

Aujourd’hui, tous les terrains sont occupés, les maisons quoique certaines âgées sont d’une propreté exemplaire (j’ai l’impression  que le bureau de direction voit à ses affaires), tranquillement les maisons plus petites que l’on appelle “singles” sont remplacées par des maisons modulaires doubles. On retrouve de grands espaces verts. de grands pins et un beau petit lac appelé Alligator Pond (par contre, je n’ai pas encore aperçu l’alligator), deux “club houses”, une piscine chauffée dans chacune des sections, plusieurs aires de jeux (bocce, marelle et deux très beaux terrains de tennis sur surface caoutchouté). Les terrains sont grands, les rues larges, on a donc pas lésiné sur l’espace.

Notre maison mobile que l’on a surnommé le “cottage” (prononcé à l’anglaise s.v.p.)  comme les anglophones appellent leur chalet est comme qui dirait style chalet plus que style maison modulaire double luxueuse mais nous sommes très à l’aise et confortable. C’est une “single” qui possède un lanai (verrière ou Florida room) où l’on passe beaucoup de temps,  un petit salon pour la lecture et pour l’écoute de nos émissions sur notre ordinateur portable, une cuisine bien équipée et une chambre où l’on fait l’expérience pour la première fois de lits jumeaux (on aime mieux notre lit “queen” à Bromont). Le terrain est grand et les voisins non dérangeants (personne à gauche, un couple du Mass. à droite et les voisins à l’arrière sont très loin). Notre petit coin de paradis pour les prochains mois…