jeudi 28 février 2013

28 février- On se fait prendre

Après avoir couru sur 7 km en collines ce matin, on décide d'aller faire un  tour dans le plus grand centre commercial de la région (280 magasins dont un grand magasin Apple) situé à Marbella  à une trentaine de km et qui porte le nom de Parque Canada. On se frappe ... à des portes closes car c'est la fête nationale de l'Andalousie. Senor Juan Lucas ne le savait pas et son espagnol n'est pas encore assez développé pour lire les journaux du pays.
En revenant, on arrête à un condo qu'on a presque loué avant de changer d'idée et de prendre celui que nous avons maintenant. On a très bien choisi car même si celui-là était sur le bord de la Méditerranée, l'entretien extérieur laissait à désirer et il ventait pas à peu près. Avec les deux terrasses, nous sommes beaucoup mieux installés sur la Calle El Roble.

dimanche 24 février 2013

22 février- Salobrena et son château

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Salobrena fait partie de la Costa Tropical, région appartenant à la province de Grenade qui longe la mer sur une centaine de kilomètres. Dans cette région, un micro-climat subtropical permet des cultures uniques en Europe par exemple des kiwis, des mangues et des avocats. On utilise beaucoup les serres pour favoriser ces cultures, d’ailleurs on lui a donné le surnom de région plastique.

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On dit que Salobrena est un des plus beaux villages de la région grenadine à cause de la blancheur de ses maisons  situées à la base de son alcazaba  et qui grimpent à l’assaut du fameux château. Nous visitons par temps nuageux donc nous n’avons pas eu ce sentiment d’éclatement de  blancheur ou de luminosité comme ce l’est lorsque le soleil irradie le paysage. Pas beaucoup de visiteurs ce matin, peu de locaux à l’extérieur, on se sent dans un décor de cinéma.

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La ville fut fondée par les Phéniciens dans un but commercial et fut tour à tour prise par les Romains, les Arabes et enfin reconquise par les Rois Catholiques. Les remparts furent construits pour se protéger des pirates et le château existait déjà au 10e siècle. La forteresse est érigée sur sur un rocher, le Gran Penon qui domine à 360 degrés autant la vallée que la côte.

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C’est au 14e siècle qu’elle connut son heure de gloire car elle devint la résidence d’été des monarques de Grenade en même temps qu’une prison royale où l’on détenait les prisonniers de choix. Le château est protégé par deux enceintes que l’on traverse pour atteindre le coeur de la forteresse où se situe le donjon, les tours, les réservoirs d’eau, la cour principale, etc.

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Avec un tel site, c’est à se demander comment cette forteresse a pu tomber aux mains de l’ennemi; sans doute aux termes de longs sièges ou de longues négociations ardues qui sépareraient les vainqueurs des vaincus.

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vendredi 22 février 2013

22 février- Toute une aventure

Aujourd’hui, je vous envoie un billet sur mon blog sans aucune photo car j’en étais incapable dans le cadre de notre aventure et je m’explique. Nous avions décidé ce matin de nous rendre à trois endroits potentiels dans notre périple de la journée (on se fixe des objectifs journaliers qui ne sont pas nécessairement tous complétés). Premier arrêt à Salobrena, puis visite de Frigiliana, un village blanc un peu au nord de Nerja et enfin petite randonnée dans les rues de cette dernière avec un arrêt sur le Balcon de l’Europe, une très belle terrasse qui donne sur la Méditerranée (qui fera l’objet d’un billet subséquent avec Salobrena) mais qui n’est pas inclus dans celui d’aujourd’hui et vous allez comprendre pourquoi dans quelques lignes.
On quitte vers 9h15 et on emprunte la A7-E15, l’autoroute qui longe la Méditerranée et qui nous amènera rapidement vers notre première destination avec dans l’idée de revenir par la petite route côtière, la N340. Tout est parfait dans le meilleur des mondes espagnols et on commence notre visite de Salobrena en montant les petites rues vers le château qui date du 10e siècle. La visite avec audio-guide semble intéressante et je laisse Marie à sa lecture à l’extérieur et pendant environ 35/40 minutes, je me promène presque tout seul dans l’enceinte.
On reprend l’auto pour se diriger vers Nerja car je sens que Frigiliana fera partie d’une autre journée de découverte et l’on emprunte la N340, la route côtière qui serpente au bas des montagnes et qui longe les petites baies entre les différents villages. En arrivant près de Almunecar, il est presque 13h15 et la faim commence à se faire sentir. On décide de s’arrêter dans cette petite ville plutôt que d’aller diner à Nerja et c’est LÀ QUE L’AVENTURE DÉBUTE.
On descend vers le centre-ville, on trouve une place de stationnement presque en face du restaurant que nous avions  “yeuxté” mais comme nous ne sommes pas certain à 100%, on  longe la rue sur environ 100 mètres pour en dénicher d’autres pour s’apercevoir qu’il y a des postes de stationnement. Je dis donc à Marie de retourner vers l’auto (genre de pressentiment) pendant que je récupère le billet que crache la machine après l’insertion de quelques Euros. Je “zigonne” avec la maudite borne qui n’accepte pas mes Euros et je décide de retourner vers l’auto afin de trouver une autre borne qui voudra bien accepter mes pièces de monnaie. J’arrive de l’autre côté de la rue en face du véhicule où m’attend Marie avec un bout de papier dans la main; je crois que quelqu’un lui a remis un billet que l’on met à l’intérieur de véhicule pour montrer que l’on a payé (contrairement à Montréal où tout est informatisé et que l’on est pas obligé de mettre le papier sur le pare-brise). MAIS NON, C’EST UNE MAUDITE CONTRAVENTION DE 60 EUROS. Nous avions laissé le véhicule 5 minutes pour aller chercher le billet à mettre à l’intérieur et nous voilà avec ce ticket. J’étais dans tous mes états pour ne pas dire en beau T de C de C d’H de C. Que fait-on maintenant?
Quelques options; prendre le billet, le détruire et quitter cette ville si accueillante pour les touristes car c’est certain que la préposée a vu que l’auto en était une de touristes, prendre le billet et payer la contravention, prendre le billet et le contester à Almunecar, en Espagne, en espagnol (good luck mon ti-Luc). Comme je suis parfait trilingue (je parle espagnol en mettant des O et des A à la fin de tous mes mots), je décide de contester et de me rendre à l’hôtel-de-ville. Je demande donc à ma chère Julie (mon GPS) de m’indiquer où se trouve l’ayuntamiento et elle m’indique que nous n’aurons qu’à rouler quelques centaines de mètres pour se retrouver devant l’édifice municipal. On commence donc à suivre ses directives et à grimper dans les petites rues sales et transversales d’Almunecar. Plus nous montons, plus les rues rapetissent mais comme je suis un conducteur expert dans ce genre de rues avec mon expérience à Gibraltar et dans quelques petits villages visités auparavant, je suis les directives de la belle Julie mais là çà commence à se rétrécir pas à peu près.
Cà fait plus d’une demi-heure (mais il me semble que c’est une éternité) que je “viraille” et que nous ne trouvons pas l’ayuntamiento, tout ce que l’on veut maintenant, c’est sortir de ce dédale de ruelles mais çà rétrécit toujours. A quelques reprises, on monte puis on descend, je recule pour mieux tourner à gauche ou à droite, on espère avoir trouvé la sortie vers une rue acceptant les autos mais je me retrouve toujours dans du plus étroit jusqu’au MOMENT OÙ L’AUTO EST PRISE DANS UNE RUE MOINS LARGE QUE L’AUTO ELLE-MÊME, MÊME SI MES RÉTROVISEURS SONT FERMÉS. ON EST COMME QUI DIRAIT COINCÉ. Et là tout le monde sort dehors, à l’exception de ceux qui sont de chaque côté de notre auto car ils sont coincés eux-aussi ne pouvant sortir de leur maison; ils ouvrent donc leurs fenêtres et Marie leur fait des beaux bye-bye à 2 pouces de leur nez; des gens partout, en avant, en arrière, des ados finissant l’école, des couples avec leurs bébés voulant rentrer chez eux pour la siesta (je vous l’ai dit sieste fait siestA), beaucoup de vieilles qui parlaient plus fort que tous les autres et Marie et moi prisonniers de notre véhicule, incapable pour l’instant de faire quoi que ce soit. Un bon samaritain (probablement un bon catholique car peu de samaritains en Espagne au moment où j’écris ces lignes) décide de nous guider en nous faisant reculer car impossible d’avancer. Millimètre par millimètre, il me guide mais l’inévitable a lieu même si mes rétroviseurs sont fermés, il y en a un qui se détache et qui reste en suspension entre l’auto et le béton de la casa qui supporte notre auto. On réussit à se dégager, à tourner l’auto et le bon guide catholique nous indique de rouler vers le bas et de tourner  pour arriver à une rue plus large, ce que l’on fait jusqu’au moment où l’on arrive à une fourche. Gauche ou droite, voilà la question? Marie descend, et oui, maintenant, elle peut entre-ouvrir et se glisser à l’extérieur et va voir à gauche et à droite; la gauche semble plus invitante car il y a quelques autos dans cette mini-rue mais il y en a une qui bloque le passage, pas grave je vais klaxonner un petit coup pour avertir le propriétaire que je veux passer.
On s’engage dans cette rue et la gentille propriétaire me dit que c’est impossible de continuer que la rue devient un cul-de-sac donc il faut reculer; ah, non pas encore mais cette fois, cette conductrice a le tour avec ces ruelles et elle me guide comme une experte en me faisant reculer en serrant soit à gauche ou à droite et nous réussissons enfin à sortir vers une rue carrossable en auto. Je m’arrête au premier restaurant pour prendre une bouchée mais plus pour me calmer les nerfs; nous apercevons pendant cette petite pause, un poste de police tout à côté. Je demande au constable de garde s’il y a quelqu’un qui parle anglais et un gentil constable m’indique que ce n’est pas les policiers qui donnent les contraventions de stationnement mais la Guardia Civil et qu’en plus si je règle la contravention durant la journée ce n’est pas 60 Euros que je devrai payer mais 6,70 Euros directement dans la machine. Nous retournons donc sur l’AvenidA EuropA près de la borne de stationnement pour voir si nous ne verrions pas la préposée pour qu’elle nous explique comment procéder avec la remise du 6,70 que nous devrons régler en ayant la monnaie exacte et seulement en pièces.
L’histoire se termine que je demande au propriétaire du café/bar situé en face du véhicule de me faire du change puis de me montrer comment procéder; il est super gentil, baragouine quelques mots d’anglais et moi avec mon espagnol 101, il réussit à comprendre et il vient payer avec moi à la borne (jamais je n’aurais compris ce qu’il fallait faire) car une fois le reçu émis, il en a déchiré un petit morceau qu’il m’a remis puis il a mis le reste avec la contravention au bas de la borne dans une petite fente que je n’aurais jamais vue.
Quelle histoire, traumatisante sur le coup mais plus on y pensait plus c’en était tellement drôle que j’ai décidé d’en faire un billet sur le blog. Maintenant, vous pouvez vous foutre de ma gueule tant que vous voulez, Marie et moi, on est plié en deux et on se dit que ce sont des anecdotes de voyages que nous n’oublierons jamais. Demain matin, nous avons rendez-vous au garage de location pour faire réparer le rétroviseur (j’avais pris une assurance contre le bris de rétroviseurs, de bas de caisse, d’enjoliveurs, etc, heureusement).
Morale de cette histoire c’est qu’il ne faut pas se fier à 100% sur nos GPS et VIVA ESPAGNA!  

mardi 12 février 2013

11 février- Le rocher

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Il est bien évident que l’histoire de Gibraltar est grandement liée à sa position géographique. C’est en 711 que les troupes maures débarquent de l’Afrique et commencent l’invasion de la péninsule ibérique. Les musulmans et les chrétiens s’en donnent à coeur joie dans des affrontements sanglants avant que ces derniers reprennent le contrôle vers 1462. Au début du 18e siècle, lors de la Guerre de Succession d’Espagne, les Anglais envahissent le territoire et depuis ce temps, Gibraltar est une possession britannique d’outre-mer. Le traité d’Utrecht en 1713 qui mit fin à cette guerre est le même qui céda le territoire de la Baie d’Hudson et une grande partie de l’Acadie aux Anglais. La frontière entre l’Espagne et le Rocher fut fermée en 1966 pour ne rouvrir qu’en 1985. L’Espagne voudrait bien reprendre le territoire mais les citoyens de Gibraltar s’y opposent farouchement.

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Le territoire a une superficie de 6,543 km carrés et  il possède une frontière  longue de 1 200 mètres (plus courte frontière terrestre du monde) avec l’Espagne. Près de 30,000 habitants se partagent le territoire. La présence militaire est presque inexistante mais la Royal Air Force y possède toujours un escadron.

Notre visite s’est divisée en 3 parties. Nous nous sommes rendus en premier vers Europa Point, dans la partie sud de l’île. Une très petite route serpente le long de la falaise pour nous conduire au phare construit en 1841 et qui garde l’entrée du détroit. Au sud, on aperçoit le Maroc et Ceuta.

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On se rend par la suite dans la section marchande de Gibraltar, sur Main Street et Casemates Square, où l’on retrouve restaurants et de nombreux magasins de parfums, d’appareils électroniques, de bijoux. On pouvait faire de bons achats dans le temps mais maintenant avec notre taux de change et la livre sterling de Gibraltar, les bons coups sont rares même en achetant des articles sans taxe (par exemple, on peut économiser à peine 10$ de dollars sur un parfum de 60$ à Montréal et environ 70$ sur un iPad 3 Wifi de 64gigs). On mange des fish and chips dans un petit restaurant sur une rue adjacente à Main Street.

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Pour ma part, le clou de cette sortie fut la montée de Upper Rock afin d’avoir une vue magnifique sur le port et de côtoyer les singes macaques, ces petits animaux ramenés d’Afrique par les troupes anglaises à la fin du 18e siècle. Je laisse les filles à la base du rocher et je commence l’ascension; c’est sinueux, penteux, abrupte mais le coup d’oeil en vaut la peine. Le cardio se fait aller, certains muscles des cuisses non habitués à pomper chauffent, mes fish and chips sont digérés dans le temps de le dire mais quelle vue. Je commence à désespérer de voir mes petits amis puis au tournant de la route, un couple qui se fait la toilette puis un groupe avec un gros mâle alpha qui ne veut pas que d’autres mâles flirtent avec ses femelles et enfin un tout jeune perché sur la muraille. Il y en a même un qui regarde de l’autre côté du détroit vers le Maroc et qui semble se dire qu’il préfèrerait se retrouver en Afrique.

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Phénomène tout à fait inusité, lorsqu’on arrive et qu’on quitte l’île par la Winston Churchill Ave, on doit traverser la seule et unique piste d’atterrissage de l’aéroport international de Gibraltar. “Quite strange” comme diraient nos amis Anglais.

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9 février- Ronda

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Nous entreprenons notre plus longue sortie d’auto pour se rendre aujourd’hui à Ronda, située à 54 km de Marbella et à environ 86 km de Fuengirola. L’autoroute AP-7 jusqu’à Marbella puis la A-397 qui n’arrête plus de monter dans la sierra jusqu’à la ville.

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Route très sinueuse, étroite, la limite de vitesse excède rarement 60km/hre mais on se fait dépasser souvent par des cascadeurs/motocyclistes toujours en bandes de 4 ou 5 qui roulent facilement à 100km/hre et qui touchent presque le bitume avec leur genoux dans les courbes; c’est hallucinant de les voir aller, dépasser à 40 mètres d’une courbe ne sachant pas ce qui se trouve l’autre côté.

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Ronda est une des plus anciennes villes d’Espagne; elle fut celte, romaine, arabe avant de tomber aux mains des souverains catholiques de l’époque. La ville est divisée en deux suite au travail du fleuve Guadalevin qui creusa son lit pour former une brèche de 120 mètres.

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On accède de part et d’autre des deux côtés de la ville par le Puente Nuevo, le Pont Neuf , construit entre 1751 et 1793. Nous avons alors une vue à couper le souffle sur la vallée à nos pieds et sur la sierra de Grazalema au loin.

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La cité est donc partagée en deux par l’Entaille, le Tajo que l’on franchit en circulant sur le Puente Nuevo. D’un côté, l’ancienne médina arabe, la Ciudad, la plus vieille partie remplie de monuments et de bâtiments rappelant son histoire ancestrale. Pour bien apprécier cette partie, il faut non pas seulement marcher les rues mais acheter des passes afin de visiter les différents musées. C’est dans cette section que l’on retrouve aussi les vestiges de l’ancienne muraille arabe.

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Vers 13h30, nous décidons de nous arrêter pour le dîner, devant un joli restaurant avec un menu attirant, pas trop dispendieux; ce n’est pas encore l’heure du lunch pour les Espagnols mais les touristes québécois que nous sommes ont fait un effort pour se rendre jusqu’à cette heure et nous commençons à avoir l’estomac dans les talons. Le restaurant est tenu par une mama et son fils qui nous servent un repas tout à fait délicieux. Tout juste devant, les ruines d’une ancienne mosquée transformée en église puis abandonnée.

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Nous nous rendons par la suite dans l’autre section de la ville, El Mercadillo, la partie la plus animée, la plus active de la ville mais comme il est 15h00, seuls les restaurants, bars et cafés sont ouverts. C’est là qu’on retrouve le quartier commerçant avec ses nombreuses rues piétonnes.

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