vendredi 22 février 2013

22 février- Toute une aventure

Aujourd’hui, je vous envoie un billet sur mon blog sans aucune photo car j’en étais incapable dans le cadre de notre aventure et je m’explique. Nous avions décidé ce matin de nous rendre à trois endroits potentiels dans notre périple de la journée (on se fixe des objectifs journaliers qui ne sont pas nécessairement tous complétés). Premier arrêt à Salobrena, puis visite de Frigiliana, un village blanc un peu au nord de Nerja et enfin petite randonnée dans les rues de cette dernière avec un arrêt sur le Balcon de l’Europe, une très belle terrasse qui donne sur la Méditerranée (qui fera l’objet d’un billet subséquent avec Salobrena) mais qui n’est pas inclus dans celui d’aujourd’hui et vous allez comprendre pourquoi dans quelques lignes.
On quitte vers 9h15 et on emprunte la A7-E15, l’autoroute qui longe la Méditerranée et qui nous amènera rapidement vers notre première destination avec dans l’idée de revenir par la petite route côtière, la N340. Tout est parfait dans le meilleur des mondes espagnols et on commence notre visite de Salobrena en montant les petites rues vers le château qui date du 10e siècle. La visite avec audio-guide semble intéressante et je laisse Marie à sa lecture à l’extérieur et pendant environ 35/40 minutes, je me promène presque tout seul dans l’enceinte.
On reprend l’auto pour se diriger vers Nerja car je sens que Frigiliana fera partie d’une autre journée de découverte et l’on emprunte la N340, la route côtière qui serpente au bas des montagnes et qui longe les petites baies entre les différents villages. En arrivant près de Almunecar, il est presque 13h15 et la faim commence à se faire sentir. On décide de s’arrêter dans cette petite ville plutôt que d’aller diner à Nerja et c’est LÀ QUE L’AVENTURE DÉBUTE.
On descend vers le centre-ville, on trouve une place de stationnement presque en face du restaurant que nous avions  “yeuxté” mais comme nous ne sommes pas certain à 100%, on  longe la rue sur environ 100 mètres pour en dénicher d’autres pour s’apercevoir qu’il y a des postes de stationnement. Je dis donc à Marie de retourner vers l’auto (genre de pressentiment) pendant que je récupère le billet que crache la machine après l’insertion de quelques Euros. Je “zigonne” avec la maudite borne qui n’accepte pas mes Euros et je décide de retourner vers l’auto afin de trouver une autre borne qui voudra bien accepter mes pièces de monnaie. J’arrive de l’autre côté de la rue en face du véhicule où m’attend Marie avec un bout de papier dans la main; je crois que quelqu’un lui a remis un billet que l’on met à l’intérieur de véhicule pour montrer que l’on a payé (contrairement à Montréal où tout est informatisé et que l’on est pas obligé de mettre le papier sur le pare-brise). MAIS NON, C’EST UNE MAUDITE CONTRAVENTION DE 60 EUROS. Nous avions laissé le véhicule 5 minutes pour aller chercher le billet à mettre à l’intérieur et nous voilà avec ce ticket. J’étais dans tous mes états pour ne pas dire en beau T de C de C d’H de C. Que fait-on maintenant?
Quelques options; prendre le billet, le détruire et quitter cette ville si accueillante pour les touristes car c’est certain que la préposée a vu que l’auto en était une de touristes, prendre le billet et payer la contravention, prendre le billet et le contester à Almunecar, en Espagne, en espagnol (good luck mon ti-Luc). Comme je suis parfait trilingue (je parle espagnol en mettant des O et des A à la fin de tous mes mots), je décide de contester et de me rendre à l’hôtel-de-ville. Je demande donc à ma chère Julie (mon GPS) de m’indiquer où se trouve l’ayuntamiento et elle m’indique que nous n’aurons qu’à rouler quelques centaines de mètres pour se retrouver devant l’édifice municipal. On commence donc à suivre ses directives et à grimper dans les petites rues sales et transversales d’Almunecar. Plus nous montons, plus les rues rapetissent mais comme je suis un conducteur expert dans ce genre de rues avec mon expérience à Gibraltar et dans quelques petits villages visités auparavant, je suis les directives de la belle Julie mais là çà commence à se rétrécir pas à peu près.
Cà fait plus d’une demi-heure (mais il me semble que c’est une éternité) que je “viraille” et que nous ne trouvons pas l’ayuntamiento, tout ce que l’on veut maintenant, c’est sortir de ce dédale de ruelles mais çà rétrécit toujours. A quelques reprises, on monte puis on descend, je recule pour mieux tourner à gauche ou à droite, on espère avoir trouvé la sortie vers une rue acceptant les autos mais je me retrouve toujours dans du plus étroit jusqu’au MOMENT OÙ L’AUTO EST PRISE DANS UNE RUE MOINS LARGE QUE L’AUTO ELLE-MÊME, MÊME SI MES RÉTROVISEURS SONT FERMÉS. ON EST COMME QUI DIRAIT COINCÉ. Et là tout le monde sort dehors, à l’exception de ceux qui sont de chaque côté de notre auto car ils sont coincés eux-aussi ne pouvant sortir de leur maison; ils ouvrent donc leurs fenêtres et Marie leur fait des beaux bye-bye à 2 pouces de leur nez; des gens partout, en avant, en arrière, des ados finissant l’école, des couples avec leurs bébés voulant rentrer chez eux pour la siesta (je vous l’ai dit sieste fait siestA), beaucoup de vieilles qui parlaient plus fort que tous les autres et Marie et moi prisonniers de notre véhicule, incapable pour l’instant de faire quoi que ce soit. Un bon samaritain (probablement un bon catholique car peu de samaritains en Espagne au moment où j’écris ces lignes) décide de nous guider en nous faisant reculer car impossible d’avancer. Millimètre par millimètre, il me guide mais l’inévitable a lieu même si mes rétroviseurs sont fermés, il y en a un qui se détache et qui reste en suspension entre l’auto et le béton de la casa qui supporte notre auto. On réussit à se dégager, à tourner l’auto et le bon guide catholique nous indique de rouler vers le bas et de tourner  pour arriver à une rue plus large, ce que l’on fait jusqu’au moment où l’on arrive à une fourche. Gauche ou droite, voilà la question? Marie descend, et oui, maintenant, elle peut entre-ouvrir et se glisser à l’extérieur et va voir à gauche et à droite; la gauche semble plus invitante car il y a quelques autos dans cette mini-rue mais il y en a une qui bloque le passage, pas grave je vais klaxonner un petit coup pour avertir le propriétaire que je veux passer.
On s’engage dans cette rue et la gentille propriétaire me dit que c’est impossible de continuer que la rue devient un cul-de-sac donc il faut reculer; ah, non pas encore mais cette fois, cette conductrice a le tour avec ces ruelles et elle me guide comme une experte en me faisant reculer en serrant soit à gauche ou à droite et nous réussissons enfin à sortir vers une rue carrossable en auto. Je m’arrête au premier restaurant pour prendre une bouchée mais plus pour me calmer les nerfs; nous apercevons pendant cette petite pause, un poste de police tout à côté. Je demande au constable de garde s’il y a quelqu’un qui parle anglais et un gentil constable m’indique que ce n’est pas les policiers qui donnent les contraventions de stationnement mais la Guardia Civil et qu’en plus si je règle la contravention durant la journée ce n’est pas 60 Euros que je devrai payer mais 6,70 Euros directement dans la machine. Nous retournons donc sur l’AvenidA EuropA près de la borne de stationnement pour voir si nous ne verrions pas la préposée pour qu’elle nous explique comment procéder avec la remise du 6,70 que nous devrons régler en ayant la monnaie exacte et seulement en pièces.
L’histoire se termine que je demande au propriétaire du café/bar situé en face du véhicule de me faire du change puis de me montrer comment procéder; il est super gentil, baragouine quelques mots d’anglais et moi avec mon espagnol 101, il réussit à comprendre et il vient payer avec moi à la borne (jamais je n’aurais compris ce qu’il fallait faire) car une fois le reçu émis, il en a déchiré un petit morceau qu’il m’a remis puis il a mis le reste avec la contravention au bas de la borne dans une petite fente que je n’aurais jamais vue.
Quelle histoire, traumatisante sur le coup mais plus on y pensait plus c’en était tellement drôle que j’ai décidé d’en faire un billet sur le blog. Maintenant, vous pouvez vous foutre de ma gueule tant que vous voulez, Marie et moi, on est plié en deux et on se dit que ce sont des anecdotes de voyages que nous n’oublierons jamais. Demain matin, nous avons rendez-vous au garage de location pour faire réparer le rétroviseur (j’avais pris une assurance contre le bris de rétroviseurs, de bas de caisse, d’enjoliveurs, etc, heureusement).
Morale de cette histoire c’est qu’il ne faut pas se fier à 100% sur nos GPS et VIVA ESPAGNA!  

6 commentaires:

ClaudeL a dit…

Et vive les auto-cars, mais ça fait de moins bonnes anecdotes.

Pierrôt et Sylvie a dit…

On pourra vous en conter des superbes aventures avec le Grosso Pablo Salvatore qui ne mène nulle part.

On aurait quand même bien aimé voir des photos de l'auto coincée !

Jean-Luc et Marie a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Jean-Luc et Marie a dit…

J'ai bien hâte d'entendre cela mais c'est quoi le Grosso Pablo Salvatore? Nous étions pas mal sur les nerfs pour penser prendre des photos et je ne pense pas que les locaux auraient apprécier. " Attendez un petit instant avant de continuer à m'aider à me diriger mm par mm, j'aimerais prendre quelques photos pour mettre cela sur mon blog"!:):)

Pierrôt et Sylvie a dit…

C'est le GPS! Je lisais cet article et j'en avais des sueurs froides pour vous! Mais c'est vrai qu'après coup, quand on y repense, c'est très drôle! Je verrais très bien cela dans une scène de film quelconque... Sylvie

Paul Duhaime a dit…

Écouté Julie GPS ??? Une femme pour te donner des directions ???!!! LOL

Quelle aventurA !!