Voilà le menu pour cette belle journée… pluvieuse.Nous sommes à Séville et ce n’est pas une, deux ou trois ondées qui vont nous empêcher d’apprécier les beautés de cette ville. Allons-y pour des visites intérieures et gardons pour demain (on nous annonce du beau temps) cette randonnée pédestre dans les jardins et dans les petites rues du quartier Santa Cruz.
On débuta la construction de la cathédrale de Séville en 1401 sur les ruines de la mosquée qu’on venait de démolir à l’exception du minaret et on voulait qu’elle soit grandiose; le voeu des fondateurs fut exaucé car elle se classe troisième en fait de taille après celle de St-Pierre à Rome et la cathédrale St-Paul à Londres; c’est aussi la plus grande cathédrale gothique au monde.
De l’extérieur, on voit bien que c’est grand mais on ne peut avoir une perspective globale, la cathédrale étant coincée entre rues, ruelles, maisons et commerces. C’est lorsqu’on pénètre à l’intérieur que son imposante stature nous frappe de plein fouet. De nombreuses colonnes supportent le toit, des colonnes immenses mais gracieuses tellement elles sont hautes. Au centre, la voûte atteint 56 mètres de hauteur, on peut donc imaginer la charge soutenue par ces colonnes .
Des dizaines de petites chapelles toutes gardées par des clôtures de fer forgé et dans chacune d’elles, des statues, des peintures, des tombeaux, des autels richement décorés.
La lumière du jour nous parvient des vitraux que l’on trouve dans chacune des chapelles ceinturant la partie centrale de l’édifice. Certains de ces vitraux datent du 15e siècle.
C’est également dans la cathédrale de Séville que l’on trouve le monument funéraire de Christophe Colomb. Ce monument somme toute assez austère date du 19e siècle et les porteurs du tombeau représentent des royaumes d’Espagne de l’époque qui furent significatifs dans la vie du célèbre découvreur.
La cathédrale est également célèbre pour sa Giralda qui est le symbole de Séville. Construite au 12e siècle, ce minaret de 96 mètres de haut faisait partie de l’ancienne mosquée. On accède au sommet en utilisant une rampe divisée en 35 parties parsemées de créneaux où l’on a une vue graduelle des alentours à mesure que l’on s’élève vers le sommet ainsi que sur l’architecture extérieure de la cathédrale.
Nous quittons la cathédrale par la Cour des Orangers (Patio de los Naranjos) où les fidèles du temps de la mosquée y venaient faire leurs ablutions.
Nous retournons à notre petit restaurant de la veille pour se mettre quelques tapas derrière la cravate, retour à l’hôtel pour une petite siesta à l’espagnole et surtout pour se réchauffer et se changer car nous sommes un peu trempés et ce soir, ce sera la fête car nous avons rendez-vous à 21h00 à la Casa de la Memoria pour un spectacle de flamenco, spectacle dans la pure tradition du flamenco qui n’est pas un attrape touriste. Nous sommes soufflés par ce spectacle qui n’a rien de comparable avec les 3 gentilles danseuses à Mijas (vous vous rappelez). Nous sommes une soixantaine de spectateurs (salle comble) entourant la scène et les artistes, nous faisons corps et âme (c’est le cas de le dire) avec eux et l’émotion qui se dégage de part et d’autre est une expérience rarement vécue de notre part. Évidemment, aucune photo ou vidéo n’est permise à l’exception des 5 dernières minutes du spectacle; il vous faudra donc venir à Séville à la Casa de la Memoria afin de vivre ce moment par vous-mêmes.
2 commentaires:
Cette rampe permet de voir de plus près le travail de ces artisans à l'extérieur et les détails exceptionnels à l'intérieur, sans oublier ces vitraux, sûrement comparable à la Sagrada Familia.
Ce fût un plaisir pour moi.
Incroyable cette cathédrale! De toute beauté!
Quant au spectacle, c'est quelque chose qui se vit, c'est très difficile à transmettre en mots.
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